lundi 27 avril 2015

4434 - "même si cela impliquait de livrer une guerre aux États-Unis et à la Grande Bretagne".

… mais les sanctions américaines n’ont nullement impressionné les dirigeants japonais.

En avril 1941, la signature d'un Pacte de non-agression avec l'URSS de Staline leur a même permis de sécuriser leurs arrières en cas de conflit - de plus en plus prévisible - avec les États-Unis et l’Angleterre.

Le 2 juillet 1941, ils ont franchi un pas supplémentaire, en décidant de poursuivre leur poussée vers le Sud "même si cela impliquait de livrer une guerre aux États-Unis et à la Grande Bretagne".

Et de fait, cinq jours plus tard, les troupes japonaises ont envahi et occupé toute l'Indochine, entraînant une escalade supplémentaire non seulement avec les États-Unis, mais aussi avec la Grande-Bretagne et les Pays-Bas (dont le gouvernement s’est réfugié à Londres après la débâcle de mai-juin), qui se sont tous entendus pour geler les avoirs japonais.

De leur point de vue, et puisque les États-Unis sont alors premier exportateur de pétrole au monde (1), le manque de devises finira bien par contraindre Tokyo à abandonner le fruit de ses rapines, sous peine de ne plus pouvoir honorer ses factures, et donc de plus être en mesure de faire naviguer, voler ou rouler sa flotte, son aviation, et son armée.

Du point de vue japonais, en revanche, il n’est évidemment pas question de lâcher ce qu'on vient tout juste de conquérir : il faut au contraire tout mettre en œuvre pour se procurer le pétrole nécessaire, cette fois sans plus devoir débourser un seul dollar…

(1) à cette époque, le pétrole consommé au Japon était fourni à 80% par les États-Unis et à 10% par les raffineries des Indes néerlandaises

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