jeudi 16 avril 2015

4423 - disperser ses moyens

… dix-huit cuirassés et croiseurs de bataille d’un côté, dix de l’autre : les jeux seraient vite faits, et l’issue connue d’avance, si la Royal Navy, comme nous l’avons vu, n’était contrainte de disperser ses moyens sur toutes les Mers et tous les Océans du globe alors que la marine impériale japonaise peut quant à elle concentrer les siens sur le seul Océan Pacifique.

Qui plus est, et faute de budget (1), cette même Royal Navy est fort loin de mettre autant d’ardeur que sa rivale dans la modernisation de sa flotte : le Hood, ultime et plus gros croiseur de bataille du monde, ne bénéficiera ainsi que de modifications cosmétiques entre sa mise en service en 1920, et sa tragique disparition vingt-et-un ans plus tard.

Le Repulse et, surtout, le Renown, seront mieux traités sur ce point, sans pour autant que les améliorations dont ils feront l’objet puissent rivaliser avec celles entreprises sur les navires japonais.

Et ce qui est vrai pour les croiseurs de bataille l’est aussi pour les cuirassés : deux des cinq Queen Elizabeth, ainsi que les cinq Revenge pourtant plus récents, ne seront pour ainsi dire pas modifiés durant tout l’entre-deux-guerres, et entameront donc la 2ème G.M. quasiment dans la configuration qui était la leur lors de la 1ère !

(1) sur les quelque 2 milliards de livres consacrés à la Défense entre 1920 et 1934, la Royal Navy s’en accapara néanmoins 47% (contre 40 à l’Armée de Terre et 13% à la RAF), ce qui montre bien l’ampleur du problème, et des coûts, des gros bâtiments de guerre…

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