mercredi 15 avril 2015

4422 - reconstruire plutôt que construire

… et faute de pouvoir construire de nouveaux cuirassés avant 10 ans, le Japon est bien résolu dans l’immédiat à jouer de toutes les clauses du Traité afin de conférer à ses bâtiments, en ce compris aux simples croiseurs et destroyers, une "aptitude maximale au combat".

Modernisés, et dans bien des cas quasiment reconstruits, de la proue à la poupe, hérissés de canons supplémentaires, les navires japonais ne tardent pas à dépasser - au moins subjectivement - leurs homologues occidentaux.

Et c’est particulièrement le cas des quatre croiseurs de bataille de la classe Kongo : allongés de plus de 6 mètres, alourdis de plusieurs centaines de tonnes de blindage supplémentaire, et dotés de machines d’une puissance plus de deux fois supérieure à celle d’origine (!), ces navires ne présenteront plus, à l’aube de la 2ème G.M. aucune ressemblance avec ce qu’ils étaient lors de la 1ère, ce qui incitera d’ailleurs les responsables de la marine impériale japonaise à les reclasser comme "cuirassés rapides",… au grand désespoir de ceux de la Royal Navy qui réaliseront, mais un peu tard, qu’ils auraient eux aussi pu en faire de même avec le Tiger, s’ils n’avaient décidé de le ferrailler en 1932 !

Et bien qu’il ne puisse encore s’exprimer librement, en particulier au plan naval, le militarisme de Tokyo ne manque pas d’inquiéter Londres qui, dès le milieu des années 1920, décide de fortifier Singapour, et d’y installer une immense base navale destinée à abriter le fleuron des cuirassés de la Royal Navy.

Sauf qu’il y a comme un "petit problème"…

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