Si l’observateur remarque tout de suite la disparition de la deuxième tourelle arrière de 380mm - ce qui ramène à six le nombre de canons de l’artillerie principale - on peut cependant emprunter au vocabulaire automobile en soulignant que l’essentiel, en fait, "se cache sous le capot", ou plus exactement dans les salles des machines, lesquelles développent plus de 110 000 chevaux, soit une puissance… trois fois supérieure à celle des Revenge, ce qui permet au Renown et au Repulse de filer à plus de 31 nœuds, soit 8 ou 9 de plus que ces derniers !
Seul le Hood - qui n’est pas encore en service - fait mieux (1), au point que jusqu’à l’apparition des nouveaux cuirassés rapides de la classe King George V, à l’automne de 1940, le Repulse et le Renown constitueront - avec le Hood - les seuls navires de ligne britanniques capables de surclasser les Panzerschiffe allemands (2) en vitesse comme en puissance de feu
Mais pour l’heure, nous n’en sommes pas encore là, puisque la 1ère G.M. vient de s’achever sans que ces trois bâtiments - pourtant conçus et construits spécialement pour elle - puissent y jouer un rôle (3)…
(1) entré en service en mai 1920, le Hood - plus gros et plus puissant croiseur de bataille du monde - dispose de près de 150 000 CV, ce qui lui permet de filer à 32 noeuds malgré ses huit canons de 380mm et son déplacement d’environ 45 000 tonnes.
(2) plus connus sous leur appellation, au demeurant usurpée, de « cuirassés de poche », les Deutschland, Admiral Scheer et Admiral Graf Spee entreront en service entre 1933 et 1936
(3) des trois, seul le Repulse eut l’occasion d’échanger quelques coups de canons avec des navires allemands en novembre 1917, lors d’un petit engagement sans conséquence, connu sous le nom de 2ème Bataille d’Heligoland
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