samedi 21 mars 2015

4397 - le Bismarck était-il "incoulable" ?

… largement commentée et analysée, la destruction du Bismarck n’en laisse pas moins de nombreuses zones d’ombre, à commencer bien sûr par celle de sa résistance a priori incroyable.

Car entre le premier tir du Rodney, à 08h47, et le cessez-le-feu final, vers 10h20, soit en quelque 90 minutes, le cuirassé allemand a été la cible de pas moins de 380 obus de 406mm (1), 339 de 356mm (2), 781 de 203mm (3), 716 de 152mm (1) et 660 de 133mm (2), soit de quelque 2 876 projectiles divers qui, pourtant, ne sont pas parvenus à le faire exploser ni même à l’envoyer par le fond puisqu’il a encore fallu plusieurs torpilles - ou l’intervention des marins allemands eux-mêmes - pour en venir à bout !

Le Bismarck était-il donc "incoulable" comme l’affirme la légende abondamment véhiculée, aujourd’hui encore, par ses (nombreux) supporters ?

N’en déplaise à ces derniers, il convient d’abord de souligner la très faible proportion de coups réellement mis au but par les Britanniques.

Jusqu’à la généralisation des radars de tir puis, surtout, des projectiles autoguidés, atteindre un navire en mouvement depuis un autre navire en mouvement était une entreprise complexe, qui entraînait un effrayant gaspillage de munitions, a fortiori par mer agitée et dans de mauvaises conditions de visibilité, en sorte que l’on peut raisonnablement estimer que seuls 10 à 20 % des obus tirés par les deux cuirassés et les deux croiseurs anglais ont réellement atteint leur but.

Mais même en ne retenant que la fourchette la plus basse, cela fait encore près de 300 projectiles de gros et moyen calibre…

(1) Rodney
(2) King George V
(3) Norfolk et Dorsetshire

3 commentaires:

Unknown a dit...

Oui, en effet, la glorieuse Royal Navy a toujours été beaucoup plus efficace contre des "adversaires" immobiles, depuis sa création en passant par les ports de la Baltique ou d'Égypte jusqu'au massacre de Mers-el-Kébir, où le "Puissant Hood" a pu donner sa mesure.
Toujours vainqueurs face à un adversaire incapable de se défendre, les Anglais...
Baste, il fallait bel et bien "couler le Bismarck", après l'avoir repéré et, d'un coup invraisemblable de "Swordfish" lui avoir interdit toute manoeuvre...
Ils ont bien fait.
"La guerre n'est pas une partie de criquet" et il fallait détruire ce monstrueux engin nazi.

Unknown a dit...

Oui, en effet, la glorieuse Royal Navy a toujours été beaucoup plus efficace contre des "adversaires" immobiles, depuis sa création en passant par les ports de la Baltique ou d'Égypte jusqu'au massacre de Mers-el-Kébir, où le "Puissant Hood" a pu donner sa mesure.
Toujours vainqueurs face à un adversaire incapable de se défendre, les Anglais...
Baste, il fallait bel et bien "couler le Bismarck", après l'avoir repéré et, d'un coup invraisemblable de "Swordfish" lui avoir interdit toute manoeuvre...
Ils ont bien fait.
"La guerre n'est pas une partie de criquet" et il fallait détruire ce monstrueux engin nazi.

Unknown a dit...

Oui, en effet, la glorieuse Royal Navy a toujours été beaucoup plus efficace contre des "adversaires" immobiles, depuis sa création en passant par les ports de la Baltique ou d'Égypte jusqu'au massacre de Mers-el-Kébir, où le "Puissant Hood" a pu donner sa mesure.
Toujours vainqueurs face à un adversaire incapable de se défendre, les Anglais...
Baste, il fallait bel et bien "couler le Bismarck", après l'avoir repéré et, d'un coup invraisemblable de "Swordfish" lui avoir interdit toute manoeuvre...
Ils ont bien fait.
"La guerre n'est pas une partie de criquet" et il fallait détruire ce monstrueux engin nazi.