Revenons à présent aux aviateurs de l’Ark Royal qui, après être passés en quelques heures du statut de zéros à celui de héros, voudraient bien eux aussi participer à la mise à mort du monstre.
Hélas, leur décollage, prévu à 06h30, a dû être retardé de trois bonnes heures en raisons de très mauvaises conditions météorologiques, en sorte que lorsqu’ils se présentent finalement au-dessus du Bismarck, sur le coup de 10h00, c’est pour découvrir que ce dernier n’est déjà plus qu’une épave dévorée par l’incendie.
Mais c’est aussi, dans une étrange variation sur le thème de l’arroseur arrosé… pour se faire copieusement saluer par la DCA des navires britanniques dont les servants, peut-être grisés par l’ivresse de la destruction, ne s’embarrassent d’aucun protocole d’identification !
Rendus prudents, les aviateurs se contentent donc d’observer le massacre du haut des airs, et assistent bientôt au départ des deux cuirassés britanniques qui, à court de mazout comme de munitions, quittent la scène vers 10h20…
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