vendredi 6 mars 2015

4382 - ... inefficace

… 09h21

Comble de l’infortune, la tourelle D (Dora) est mise hors de combat à 09h21, suite à l’explosion accidentelle d’un de ses propres obus, qui éclate dans le canon de droite !

A 09h27, après une vingtaine de minutes de silence, les tourelles Anton et Bruno reviennent à la vie… le temps d’une unique et ultime salve, tout aussi inefficace que les précédentes.

A 09h31, la tourelle C (César), la dernière encore en service, se tait à son tour : à l’exception de l’une ou l’autre tourelle secondaire, le Bismarck n’a plus un seul canon opérationnel !

Quelques minutes plus tard, la distance entre le Bismarck et le Rodney est tombée à moins de 4 000 mètres, ce qui correspond à du bout portant pour des canons de 406mm.

Mais ironiquement, cette très courte distance, et le fait que le Bismarck soit déjà profondément enfoncé dans l’eau, rendent le pilonnage britannique largement inefficace : en tir tendu, les obus de gros calibre ne peuvent en effet que frapper les superstructures, et les réduire en charpie, mais pas transpercer le blindage de pont ou la ceinture cuirassée qui protègent les oeuvres vives - machines et soutes à munition - du bâtiment.

Conscient de la chose, Tovey ordonne d'ailleurs au King George V de s'éloigner de quelques kilomètres, histoire de tenter sa chance en tir plongeant.

En vain.

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