Contrairement à Holland trois jours auparavant, Tovey - qui dispose il est vrai de biens meilleurs renseignements sur la position exacte de l’ennemi - est résolu à prendre son temps pour manœuvrer et se présenter dans la position la plus favorable pour affronter le Bismarck, avec son King George V dans le rôle du donneur d’ordres, et le Rodney dans celui du fer de lance.
Car malgré l’âge et la lenteur de ce dernier, c’est bien sur le Rodney - ou plutôt sur ses énormes canons de 406mm - que reposent les espoirs du commandant-en-chef de la Home Fleet d’en finir victorieusement avec le Bismarck.
Bien qu’ils ne boxent clairement pas dans la même catégorie, Tovey peut également compter sur le croiseur Dorsetshire, venu à lui de sa propre initiative, ainsi que sur le Norfolk, témoin passif du combat du 24 mai, puis de la disparition du Bismarck aux premières heures du lendemain.
Un Norfolk miraculeusement de retour en scène mais qui, sur le coup de 08h15, l’a échappé belle en se retrouvant quasiment nez à nez avec le monstre… qu’il avait confondu avec le Rodney !
Une fois de plus, le Norfolk n’a dû son salut qu’à la fuite et aussi, il faut bien le dire, à la fatigue des canonniers allemands, peu soucieux de gaspiller leurs obus, et leur énergie, sur un simple croiseur
Revenu de sa méprise, le croiseur britannique a finalement rallié, sur le coup de 08h30, le véritable Rodney dont les vigies, à 08h43, aperçoivent enfin le Bismarck
Distance 23 000 mètres…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire