lundi 2 mars 2015

4378 - le calme avant la tempête

… 650 kms au nord-ouest de Brest, mardi 27 mai 1941, 06h00.

A l’aube du 27 mai, les marins britanniques et polonais, accrochés aux rambardes de leurs petits destroyers, se contentent d’observer le Bismarck, qui émerge lentement de la grisaille à quelque 7 000 mètres,… soit bien trop près pour leur propre sécurité.

Sur le Bismarck, justement, on se prépare à lancer un hydravion qui emportera le journal de bord, mais aussi les ultimes et pathétiques messages d’adieu adressés par les marins aux membres de leur famille.

Les côtes de la France occupée sont à moins de 700 kms, mais dans le contexte, elles pourraient tout aussi bien se trouver sur la Lune.

De toute manière, les canalisations qui amènent la vapeur sous pression jusqu’à la catapulte ont été percées par les combats précédents, ce qui rend donc celle-ci inutile et entraîne l’annulation du lancement.

Quand rien ne va…

Alors que les destroyers s’éloignent lentement d’un Bismarck qui n’est désormais plus maître de son destin, un calme presque irréel s’abat sur la mer.

Le calme avant la tempête.

1 commentaire:

lecteur a dit...

Perdu pour perdu, Lindemann et / ou Lutjens auraient pu prendre la décision de "pétarder" la poupe a du Bismarck, en arrière de la cloison étanche pour tenter de se sauver le navire en se débarrassant des gouvernails...mesure extrême, hasardeuse (pour découper proprement les grosses pièces mécaniques sur les épaves, les plongeurs utilisent de nos jours des "rubans d'explosif" dont le Bismarck ne disposait probablement pas...)mais seule mesure permettant de sauver le navire devenu une gibier promis à la meute.

Sait-on pourquoi celà n'a pas été tenté?

D'autre part à distance relativement faible de Brest, aurait-il été possible à la Luftwaffe de "profiter de l'aubaine" pour attaquer la concentration de navires anglais accourus à la curée?