dimanche 22 février 2015

4370 - comme un diable dans l'eau bénite

… 19h10

Quinze biplans aussi lents que disgracieux, alignés sur le pont d’un unique porte-avions ballotté par une mer démontée : le dernier et ô combien fragile espoir pour la Royal Navy de sauver son honneur et sa réputation.

A 19h10, le premier d’entre eux décolle en direction du Bismarck, ou plus exactement du Sheffield puisque, soucieux de ne pas rééditer leur fiasco de l’après-midi, les aviateurs, cette fois informés de la présence du croiseur, doivent se servir de celui-ci comme point de repère, mais aussi comme guide, qui, au moment où ils passeront à sa verticale, leur communiquera la position exacte du monstre.

Vers 20h30, les signaleurs du Sheffield indiquent à l’avion de tête que le cuirassé se trouve à quelque 35 kms de lui, toujours au cap 120.

Encore un quart d’heure et, à 20h47, les Swordfish passent enfin à l’action, attaquant le monstre d’un bord à l’autre et par groupes de trois, afin de gêner le travail des timoniers allemands mais aussi des servants de la DCA qui, comme il y a deux jours, ont toutes les peines du monde à ajuster leur tir, autant en raison de l’état de la mer que de l’infernale lenteur de ces appareils évoluant au ras des vagues.

Se démenant comme un diable dans l’eau bénite, le Bismarck parvient néanmoins à éviter la plupart des torpilles lancées contre dans sa direction, mais une - ou peut-être deux - le frappe par le travers bâbord, n’occasionnant cependant que des dommages insignifiants.

Et sur la passerelle, c'est à peine si l'on perçoit la vibration causée par celle qui frappe la poupe...

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