mercredi 11 février 2015

4359 - bavard comme un amiral

… sur un plan plus positif, le Bismarck a quand même remporté un beau succès, en réussissant à semer tous ses poursuivants 

Pourtant, curieusement,  il ne semble pas en avoir conscience !

Convaincu qu’il est au contraire toujours pisté au radar par les bâtiments britanniques, et que son propre silence radio est donc sans objet, Lütjens continue d’expédier des messages à l’Amirauté, et s'avère même plus bavard que jamais.

A 07h27, il signale ainsi "qu’un cuirassé et deux croiseurs lourds continuent la surveillance". A 09h12, il dresse un bilan complet de sa situation, mentionnant, avec force détails, ses propres dégâts et ses dépenses en munitions, tout en se livrant en outre à un comparatif entre son propre radar et celui des Britanniques, et même à diverses considérations d’intérêt général sur l’avenir des opérations dans l’Atlantique ! 

"La possession par l’ennemi d’équipements radars ayant une portée efficace d’au moins 35 000 mètres (sic) nuit au plus haut point aux opération dans l’Atlantique", souligne-t-il. "Les navires [le Bismarck et le Prinz Eugen] ont été localisés dans le Détroit du Danemark par un brouillard dense et ont été continuellement pistés. Le désengagement a échoué, même dans dans conditions météorologiques favorables à celui-ci. Le ravitaillement en carburant n’est généralement plus possible (…) Notre propre radar EM-2 est sujet à défaillances, particulièrement lors des tirs.
 
Et Lütjens de réclamer également une protection sous-marine sur sa route, ainsi qu’une couverture aérienne à l’approche des côtes françaises…

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