mardi 10 février 2015

4358 - et pour quelques tonnes de mazout de plus...

… 09h00

Sur le Bismarck, qui depuis l’aube gouverne au 130, droit sur St-Nazaire, on se gausserait bien de l’hystérie qui sévit en ce moment dans le camp anglais, n’était une menace qui, heure après heure, kilomètre après kilomètre, se fait de plus en plus oppressante.

Le manque de mazout.

Depuis son départ de Norvège, le Bismarck a en effet très souvent évolué à sa vitesse maximale, en consommant donc énormément de carburant.

Et l’obus reçu à l’étrave, au matin du 24 mai, n’a fait qu’exacerber le problème : non contents de laisser fuir le précieux mazout dans le sillage du cuirassé, les réservoirs de l’avant sont contaminés par l’eau de mer et en grand partie inaccessibles, malgré l’intervention de plongeurs qui, aux premières heures du 25, et au prix des pires difficultés, sont parvenus à y brancher des tuyaux et à en soutirer quelques centaines de tonnes.

Même s’il se refuse à l’admettre, le commandant Lindemann ne peut que regretter d’avoir négligé de compléter les pleins lors de l’escale norvégienne : les quelque 1 200 tonnes qui manquaient dans les réservoirs à l’appareillage du Grimstadfjord seraient assurément fort utiles en ce moment, et éviteraient en tout cas au Bismarck de devoir se traîner à 20 nœuds, vitesse jugée la plus économique pour rallier la côte française…

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