samedi 7 février 2015

4355 - "Je change de cap et je fous le camp d'ici !"

... pour les Britanniques, l'attaque est considérée comme une réussite : à l'exception de deux Fulmar qui, incapables de retrouver le porte-avions dans l'obscurité, ont dû se poser en mer, tous les appareils sont en effet rentrés sains et saufs.

Surtout, et même si ce n'est que de manière collatérale, et seulement pour un bref laps de temps, ils sont parvenus à ralentir le Bismarck à environ 16 nœuds (1), ce qui était précisément l'objectif recherché.

Ils ont aussi - et malheureusement - permis de découvrir que le Prinz Eugen avait disparu, ce qui, même si ce dernier ne constituait pas l'objectif principal, est évidemment frustrant.

Mais peu après l'attaque, un événement imprévu, et potentiellement catastrophique, se produit, puisque le pauvre Modoc - décidément malchanceux - se retrouve à son tour sur la trajectoire des trois bâtiments de Wake Walker, et en particulier sur celle du Prince of Wales !

Sur le Norfolk, Wake Walker ordonne aussitôt au cuirassé d'ouvrir le feu. Heureusement, l'officier de tir du Prince of Wales, après s'être rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'un navire allemand, contremande l'ordre à l'ultime seconde, pour le plus grand bien du pauvre Modoc... et pour l'avenir des relations anglo-américaines !

"Que fait-on maintenant ?", demande un des officiers du Modoc. - "Je change de cap et je fous le camp d'ici !" rétorque le commandant qui, comme tout l'équipage, s'est rendu compte qu'il venait d'échapper par miracle à l'anéantissement...

(1) ses réparations d'urgence à l'étrave effectuées, le Bismarck remontera bientôt à 20 nœuds

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