Sur la passerelle du King George V, l’amiral Tovey garde l’espoir d’intercepter les Allemands aux premières heures du dimanche 25 mai.
Pourtant, selon les derniers renseignements transmis par le Suffolk, ces derniers sont encore à quelque 300 kms dans l’Ouest,... mais peut-être pourrait-on les ralentir grâce aux avions-torpilleurs du Victorious ?
Après tout, à cette époque de l’année, et sous ces latitudes, le soleil ne disparaîtra pas avant minuit et quelque, et les avions continueront de toute manière de bénéficier ensuite d’une visibilité suffisante pour mener leur attaque puis regagner le porte-avions.
Il y a quand même un hic : comme le Prince of Wales, le Victorious est flambant neuf - il n’a été mis en service que le 29 mars - et, surtout, ses aviateurs sont pour la plupart des bleus, sans aucune expérience du combat.
Mais à la guerre comme à la guerre : montant à 30 nœuds, et changeant de cap de manière à se mettre face au vent, le Victorious lance ses appareils à 22h00
Ce n’est guère : neuf antiques biplans triplaces Fairey Swordfish, escortés de six très médiocres chasseurs biplaces Fairey Fulmar (1), qui se chargeront d’assurer la navigation et de maintenir le contact avec les navires allemands en prévision d’une éventuelle seconde frappe…
(1) le Fulmar était lui-même un dérivé de l'encore plus médiocre bombardier triplace Fairey Battle
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