dimanche 1 février 2015

4349 - l'ordre de mobilisation générale

… et s'agissant du Bismarck, les ordres de Churchill sont sans équivoque : le navire allemand doit être coulé, à n’importe quel prix,... et même si cela implique de sacrifier au passage d’autres navires anglais, y compris des navires marchands.

Car comme l’Atlantique est vaste, et les ressources de la Royal Navy limitées, il va bien falloir se résoudre à rappeler d’urgence des bâtiments actuellement occupés à protéger différents convois.

En plus du King George V, du Repulse, du porte-avions Victorious et des quatre croiseurs de l’amiral Tovey qui sont déjà en route, on va ainsi rameuter la Force H, qui se trouve actuellement à Gibraltar avec le vieux croiseur de bataille Renown et le porte-avions Ark Royal, mais aussi le Revenge, le Ramillies (1) et surtout le Rodney, lequel se voit prié d’abandonner  immédiatement le paquebot Britannic (2) au beau milieu de l’Atlantique, mais aussi de renoncer au chantier naval américain qui lui était promis au terme de sa traversée.

En y ajoutant le Prince of Wales, le Suffolk et le Norfolk, toujours occupés à pister le monstre à distance respectable, la chasse au Bismarck va ainsi mobiliser pas moins de six cuirassés et croiseurs de bataille, deux porte-avions, treize croiseurs et une vingtaine de destroyers !

(1) versions simplifiées des Queen Elizabeth, les Revenge et Ramillies emportent chacun 8 pièces de 380mm, mais leur vitesse limitée à 20 noeuds, et le fait qu'ils n'ont pratiquement pas été modernisés depuis 1916, les cantonnent à l'escorte de convois encore plus lents qu'eux
(2) ce paquebot converti en transport de troupes ne doit pas être confondu avec le beaucoup plus gros Britannic, coulé en 1916 en Mer Égée, où il servait de navire-hôpital

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