mardi 27 janvier 2015

4344 - never change a winning team...

… mais le choix de rallier St-Nazaire maintenant entériné, un autre se présente aussitôt : s’y rendre seul ou alors accompagné du Prinz Eugen.

Alors que les deux navires se sont jusqu’ici admirablement complétés, Lütjens décide de ne conserver que le cuirassé et de se séparer du croiseur, lequel, après s’être discrètement ravitaillé en mer auprès du navire de soutien Spichern (1), tentera de sauver ce qui peut encore l’être de l’Opération Rheinubung en s’en prenant au trafic commercial britannique avant de rallier à son tour la France.

Tactiquement, un pareil choix se défend : isolés, les deux navires seront en effet moins repérables qu’en formation, et comme le cuirassé suscite de toute manière bien plus d’intérêt chez les Britanniques que le croiseur, ce dernier a finalement de bonnes chances de réussir sa mission.

Reste que cela revient à casser une équipe gagnante. Reste que des deux, seul le croiseur dispose encore d’un radar avant efficace et fort utile pour détecter l'arrivée de bâtiments ennemis, et reste qu’en cas de coup dur - et notamment pour parer une éventuelle attaque aérienne - les Bismarck et Prinz Eugen ne pourront pas se prêter mutuellement assistance.

Et reste enfin que la dite séparation n’est envisageable que si l’on parvient au préalable à se débarrasser des deux petits mouchards - les Suffolk et Norfolk britanniques - qui s’accrochent maintenant depuis près de 24 heures et qui viennent par ailleurs de recevoir le renfort d’un autre, bien plus gros quoique quelque peu amoché…

(1) le Spichern était un ancien pétrolier norvégien capturé le 26 juin 1940 par le cargo armé allemand Widder

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