dimanche 25 janvier 2015

4342 - ... mais lourds de conséquences

... 08h01

En remplissant plusieurs réservoirs vides, les équipes d'intervention sont cependant en mesure de rétablir rapidement l'équilibre du bâtiment qui, au final, ne souffre donc que de dommages mineurs, lesquels n'affectent ni sa vitesse, ni sa manœuvrabilité, ni sa puissance de feu.

Mais bien que mineurs, les dégâts à l'étrave ne sont pas réparables sur place et, surtout, ils entraînent une faible mais constante fuite de mazout qu'il est impossible d'endiguer.

En 1941, personne, bien sûr, ne se préoccupe de l'impact du déversement de produits pétroliers sur l'écosystème marin, mais le dit déversement a tout de même le gros inconvénient de trahir la présence du Bismarck sur des dizaines de kilomètres, et de permettre ainsi à des navires ou des avions ennemis de le suivre à la trace !

La mort dans l'âme, l'amiral Lütjens n'a donc d'autre choix que de se mettre à la recherche d'un port où il pourra effectuer les travaux nécessaires, ce qui, de facto, revient à annuler, ou du moins à suspendre l'Opération Rheinubung !

Ceci dit, quelle direction prendre ? L'option la plus évidente serait tout simplement de retourner en Norvège, soit en rebroussant chemin par le Détroit du Danemark, soit - de manière plus risquée - en contournant l'Islande et en se frayant ensuite un passage entre l'Islande et les Îles Féroé.

Mais l'amiral allemand n'a pas renoncé à mener une guerre de course dans l'Atlantique, et retourner en Norvège imposerait, dans quelques semaines ou quelques mois... de forcer à nouveau le passage qu'on vient tout juste de franchir !

Ce pourquoi, dans le message qu'il expédie à l'amirauté à 08h01, Lütjens indique-t-il son intention de faire route vers la France, et plus précisément vers le port de St-Nazaire...

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