Le maître Hood a disparu corps et biens, mais l’élève Prince of Wales n’a guère le temps d’épiloguer sur son sort.
En fait, il s’en faut même de fort peu pour que la disparition du premier ne provoque celle du second : engagé lui aussi dans un virage de 20 degrés sur bâbord, conformément au dernier ordre donné par l’amiral Holland, le Prince of Wales est maintenant sur le point de percuter ce qui reste de la poupe du Hood !
Tribord toute !
De toutes ses forces, le barreur tourne la roue du gouvernail. Lancé à pleine vitesse, et fortement incliné sur bâbord, le cuirassé se redresse,... puis s’incline encore plus fortement sur tribord, et la manœuvre est en vérité si brutale que beaucoup sur la passerelle, et dans les entrailles du bâtiment, craignent de le voir chavirer !
Le désastre, et la collision avec le Hood, est cependant évité, mais le Prince of Wales est loin d’être tiré d’affaire puisqu’il se retrouve à présent seul contre les deux navires allemands, qui ne semblent nullement avoir souffert de l’engagement.
En quelques minutes, le cuirassé encaisse trois obus du Prinz Eugen et quatre autres du Bismarck, lesquels ne causent heureusement que peu de dommages, à l’exception d’un seul - du Bismarck - qui défonce la plate-forme des compas et traverse la passerelle de part en part sans exploser mais en tuant tout le personnel qui s’y trouve, à l’exception du commandant Leach et de deux autres officiers.
Pour ne rien arranger, un des canons de 356mm de l’avant est en avarie, et la situation est encore bien pire à l’arrière, puisque la tourelle quadruple va bientôt se retrouver bloquée !
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