vendredi 9 janvier 2015

4326 - sans laisser de trace

… tout au long de la nuit, le Bismarck et le Prinz Eugen ont multiplié les changements de cap afin d’échapper à la surveillance dont il font l’objet depuis des heures.

Sur le coup de 22h00, le Bismarck s'est même retourné brièvement pour tenter de s'en prendre au Suffolk, lequel s'est contenté d'en faire de même jusqu'à ce que le Bismarck revienne sur son cap initial.

Mais à 23h30, les deux navires allemands sont entrés dans une tempête de neige, laquelle a rapidement saturé le radar du britannique, et leur a ainsi permis de s’esquiver et de disparaître.

Sur la passerelle du Hood, l’amiral Holland accueille avec philosophie cette nouvelle qui bouleverse pourtant son plan de bataille et qui, comme nous allons le voir, va précipiter - et peut-être même provoquer - la fin du plus gros croiseur de bataille du monde.

Pour l’heure, et afin de laisser au radar du Suffolk une chance de réacquérir l’objectif (1), Holland décide de temporiser : il fait diminuer la vitesse à 25 noeuds et abattre au nord - dans la direction supposée de l'ennemi - quitte à se retourner ensuite vers le sud-ouest s'il ne les rencontre pas sur sa route...

(1) dans des conditions normales, un radar comme celui qui équipe le Suffolk est capable de repérer un bâtiment de la taille d’une cuirassé à une vingtaine de kilomètres.

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