jeudi 8 janvier 2015

4325 - On est Anglais ou on ne l’est pas…

… 00h15 

"Tovey était si préoccupé par le blindage de pont du Hood qu’il avait rédigé le brouillon d’un message à l’amiral Holland, suggérant que le Prince of Wales prenne la tête et attire sur lui le feu de l’ennemi pendant que le Hood demeurerait à distance (…) puis il estima qu’il ne devait pas interférer avec les décisions tactiques de l’amiral sur le terrain, et il déchira le message" (1)

Holland, bien sûr, est parfaitement conscient des forces et faiblesses des bâtiments qu’il commande - dans quelques heures, on le verra d’ailleurs manœuvrer du mieux qu’il peut pour soustraire le Hood aux tirs plongeants de son adversaire - mais, depuis Nelson, il n’est pas de coutume, dans la Royal Navy, de se dérober face à l’ennemi, ce pourquoi le Hood gardera la tête de la formation jusqu’à ses ultimes instants.

Sur le coup de 00h15, l’amiral fait même hisser le pavillon de combat - un immense drapeau de huit mètres sur quatre - aux vergues du croiseur de bataille.

On est Anglais ou on ne l’est pas…

Mais quelques instants plus tard, un message catastrophique parvient sur la passerelle.

On a perdu la trace du Bismarck…

(1) Ballantyne, op cit

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