mardi 25 novembre 2014

4281 - ferrailler ou revendre ?

… 11 février 1940

Cette piètre efficacité des gros navires de surface de la Kriegsmarine n’est certes pas de nature à inciter le Führer à autoriser de nouvelles constructions, ni même à faire achever celles qui ont déjà été lancées.

Mais alors, quelle alternative reste-t-il en dehors du ferraillage ?

En octobre 1939, alors que le Graf Spee commençait à écumer l’Atlantique sud, une opportunité s’est pourtant présentée puisque l’URSS, en application du Pacte germano-soviétique du 23 août (1), et après avoir elle-même envahi la Pologne, s’est déclarée prête… à racheter, entre autres équipements militaires, les trois bâtiments encore inachevés de la classe Hipper !

A quasiment 16 000 tonnes, et avec huit canons de 203mm, ces croiseurs lourds sont techniquement fort réussis, mais hélas gros consommateurs de mazout, et pas nécessairement très utiles dans la guerre telle qu'elle est en train de se dérouler.

Le 11 février 1940, après avoir pesé le pour et le contre, la Kriegsmarine décide finalement de conserver le Prinz Eugen - le plus avancé des trois et d’ailleurs sur le point d’entrer en service - ainsi que le Seydlitz - terminé à plus 90% (2) - mais de se départir du Lützow qui, après avoir été débarrassé des canons déjà installés à son bord, quittera Brême à la mi-avril en direction de Leningrad (3), où il servira l’année suivante… contre les troupes allemandes occupées à assiéger la ville !

(1) Saviez-vous que… 4057 et 4058
(2) demeuré inachevé à Brême, le Seydlitz sera reconverti en porte-avions à partir de mars 1942, mais cette conversion non plus ne sera jamais terminée, et la coque finalement sabordée en janvier 1945
(3) rebaptisé Petropavlovsk, puis Tallinn en 1943, ce bâtiment ne sera jamais achevé comme croiseur, mais plutôt utilisé comme simple batterie flottante durant tout le siège de Leningrad, avant d’être ferraillé dans les années 1950

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