… Berlin, 5 novembre 1937
En cet automne de 1937, alors que le Bismarck est toujours en construction à Hambourg, le grand-amiral Erich Raeder continue de se débattre pour obtenir le financement, la main d’oeuvre et l’acier indispensables à la réalisation de son gigantesque programme de réarmement, qui prévoit pas moins d'une dizaine de cuirassés et croiseurs de bataille à livrer avant 1945
S’agissant de l’acier, il a déjà exigé que lui soit accordée la priorité absolue, mais s’est aussitôt heurté à l’opposition virulente de ses collègues des autres armes, en sorte que chacun a fini par en appeler à l'arbitre suprême, autrement dit à Hitler lui-même.
En se rendant à la Chancellerie du Reich le 5 novembre 1937 pour cet arbitrage décisif, Raeder s'attend tout naturellement à livrer une rude bataille à ses collègues et rivaux Hermann Goering et Werner von Fritsch, respectivement Ministre de l'Économie et de l'Air, et commandant-en-chef de l'Armée de Terre.
En cet automne de 1937, alors que le Bismarck est toujours en construction à Hambourg, le grand-amiral Erich Raeder continue de se débattre pour obtenir le financement, la main d’oeuvre et l’acier indispensables à la réalisation de son gigantesque programme de réarmement, qui prévoit pas moins d'une dizaine de cuirassés et croiseurs de bataille à livrer avant 1945
S’agissant de l’acier, il a déjà exigé que lui soit accordée la priorité absolue, mais s’est aussitôt heurté à l’opposition virulente de ses collègues des autres armes, en sorte que chacun a fini par en appeler à l'arbitre suprême, autrement dit à Hitler lui-même.
En se rendant à la Chancellerie du Reich le 5 novembre 1937 pour cet arbitrage décisif, Raeder s'attend tout naturellement à livrer une rude bataille à ses collègues et rivaux Hermann Goering et Werner von Fritsch, respectivement Ministre de l'Économie et de l'Air, et commandant-en-chef de l'Armée de Terre.
Mais d’emblée, Hitler élude la question, et préfère exprimer, dans un effrayant monologue de plus de deux heures (!), sa propre "vision" socio-économique mais aussi, et surtout, ses intentions pour les années à venir.
Pour lui, il est clair que l'Allemagne n'a à présent plus d'autre choix, pour assurer sa simple survie, que de partir en guerre le plus rapidement possible, soit avant que la France et la Grande-Bretagne aient eu le temps de combler leur retard en matière de réarmement.
Le problème de "l'espace vital", déclare-t-il, doit impérativement être réglé, par la force, avant 1943, l'Autriche et la Tchécoslovaquie constituant à cet égard les premiers objectifs de conquête…
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