mercredi 6 août 2014

4170 - "Les services de sécurité tchèques et allemands disposent déja de tant d'informations sur nous que la répétition de ces opérations ne serait qu'un gaspillage d'hommes et d'équipements"

... pour compenser les pertes, et notamment celle du dernier des "Trois Rois", près d'une vingtaine de nouveaux agents sont parachutés en Bohème-Moravie de décembre 1941 à mai 1942... sans autre résultat que de les faire tomber les uns après les autres aux mains des Allemands, et en compagnie de tous ceux qui leur ont porté assistance !  

"Surpris par l'omniprésence de l'appareil policier nazi, et ne détenant que de faux documents de piètre qualité, beaucoup paniquèrent tout simplement. A une occasion, un des parachutistes écrivit à sa mère pour lui dire qu'il était vivant en bonne santé. Toute excitée, la mère en parla à une connaissance, qui rapporta la nouvelle à la Gestapo. Le père et deux frères du parachutiste furent pris en otage et menacés de mort jusqu'à ce que le parachutiste se constitue lui-même prisonnier.

En mai, Bartoš exigea l'arrêt des parachutages. "Vous nous envoyez des gens dont nous ne savons que faire", dit-il à Londres. "Ils représentent un boulet insupportable pour le réseau dans les circonstances critiques du moment. Les services de sécurité tchèques et allemands disposent déjà de tant d'informations sur nous que la répétition de ces opérations ne serait qu'un gaspillage d'hommes et d'équipements" (1)

Mais à Londres, Beneš et Moravec, toujours aussi désireux de plaire à leur allié britannique, font la sourde oreille et continuent d'en envoyer d'autres !

Et le pire est encore à venir  car après des semaines de doutes et d'interrogations, Bartoš, horrifié, finit par découvrir la véritable nature de la mission de Kubiš et Gabčík à Prague...

(1) Gerwarth, op cit. page 8

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