vendredi 25 juillet 2014

4158 - un "Second Front" intérieur

... faute d'une Infanterie capable de reconquérir le Continent, ou d'une Aviation en mesure de remporter la guerre à elle seule, la meilleure solution - qui est aussi la plus économe en vies... britanniques ! - est encore d'inciter les peuples d'Europe occupée à se libérer eux-même !

En parachutant, ou en déposant au sol, un petit soutien logistique (essentiellement des armes légères et des moyens de communication radio), on peut ainsi, et à fort bon compte, créer un "Second Front intérieur", et offrir aux mouvements de résistance locaux les moyens qui leur permettent non pas de provoquer de gros dégâts mais du moins de représenter un considérable potentiel de nuisance, lequel force dès lors le Reich à mobiliser en permanence d'importants moyens pour y faire face.

Dans cette guerre clandestine, la Grande-Bretagne dispose par ailleurs d'un sérieux atout puisque, depuis 1938, Londres est en quelque sorte devenue le second chez-soi de tous les gouvernements européens fuyant l'invasion allemande.

Reste que la légitimité de ces derniers fait parfois débat (1) tandis que leur pouvoir d'influence réel - en particulier sur les mouvements de résistance communistes - est de toute manière fort réduit.

Les dits gouvernements sont d'autre part constamment tiraillés entre le désir sincère d'être utiles à la Grande-Bretagne et à son effort de guerre, et la crainte - ô combien fondée - de provoquer de sanglantes représailles parmi leurs concitoyens demeurés au pays

Et ce dilemme n'est probablement nulle part aussi vif qu'au sein du Gouvernement provisoire tchécoslovaque d'Edvard Benes...

(1) c'est le cas notamment en Belgique, où le Roi a refusé de s'exiler à Londres avec son gouvernement, et en France, où le gouvernement de Vichy a beau jeu d'affirmer que celui de De Gaulle ne représente que lui-même puisque n'ayant jamais été élu par personne...

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