Reichsprotektor de Bohème-Moravie - et à ce titre n'ayant de compte à rendre qu'à Hitler lui-même - il a droit de vie et de mort sur ses sept millions de sujets,... et ne s'en prive d'ailleurs pas : sur les quelque 88 000 Juifs encore présents dans le Protectorat à son arrivée, seuls 14 000 survivront à la guerre, de même que 3 000 Roms sur 6 500.
Et parce qu'il a toujours voulu "montrer l'exemple", Heydrich est bien résolu à faire de son fief le modèle-par-excellence de la Nouvelle-Europe-d'après-la-victoire-finale, une Europe bien évidemment "germanisée" selon des critères raciaux.
Dans tout le Protectorat, des agents du RuSHA, "Rasse und Siedlungshauptamt" ou "Bureau pour la race et le peuplement" sont du reste déjà au travail pour identifier qui, parmi les Tchèques, pourra être "germanisé" et qui devra au contraire être "évacué" sitôt la Paix revenue et la "question juive" réglée.
Pourquoi en effet s'arrêter dès lors que l'on a appris à ne plus compter qu'en millions de morts...
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