jeudi 15 mai 2014

4087 - "Plus que tout ce que pourrait concevoir l'imagination humaine, vous accomplissez des actes sans pareils dans l'Histoire de l'Humanité "

…  mai-juin 1940

En pratique, bien sûr, et jusqu’à la fin de la guerre, le comportement des SS, et plus généralement de l’ensemble des forces allemandes d’Occupation en Norvège, sera loin de correspondre au haut standard de "tact" et "d’adresse" exigé par Heydrich, mais il n’atteindra jamais - et il s’en faudra même de beaucoup -le degré de barbarie du Front de l’Est.

La Campagne de Norvège n’est cependant que le prélude à la "vraie" bataille, celle de France, qui débute le 10 mai et se termine six semaines plus tard par l’écrasement complet des forces alliées et la capitulation de la France après celles de la Hollande et de la Belgique.

"Avec une joie indescriptible, profondément émus et emplis d'une brûlante gratitude, nous vivons avec vous, mon Führer, votre plus grande victoire et la plus grande victoire de l'Allemagne (...) Plus que tout ce que pourrait concevoir l'imagination humaine, vous accomplissez des actes sans pareils dans l'Histoire de l'Humanité (...) Vous adresser tous nos voeux de réussite est beaucoup trop peu pour vous faire comprendre les sentiments qui m'animent", écrit la cinéaste Leni Riefenstahl dans un télégramme qu’on lui reprochera beaucoup dans l’après-guerre mais qui ne fait en réalité que traduire fidèlement l’émotion de l’ensemble du peuple allemand face à cet événement extraordinaire.

En tant qu’Allemand, Reinhard Heydrich est lui aussi transporté d’allégresse mais, en tant que patron du RSHA, il ne peut que regretter… l’incroyable vitesse de ces événements, qui ne lui a pas laissé le temps de "placer ses pions" !

Car en Hollande, en Belgique, en France, c’est la Wehrmacht, et pas la SS, qui a mis la main sur tous les leviers de commande et, avec l’assentiment d’Hitler, imposé une administration militaire d’occupation "classique", qui se maintiendra aussi longtemps que l'Occupation elle-même et ne laissera aux hommes d’Heydrich que des miettes de Pouvoir...

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