Mais en cette année 1939, et du fait de la guerre, le Führer a décidé d'annuler son discours aux "vieux compagnons", et de laisser à son secrétaire, Rudolf Hess, le soin de parler à sa place.
Tous les efforts du pauvre Georg Elser auront donc été vains... sauf qu'à la dernière minute, Hitler, cédant aux suppliques des plus anciens militants du Parti, se ravise et accepte finalement de prononcer sa traditionnelle allocution !
Il y met cependant une condition, qui va s'avérer décisive : celle d'être de retour à Berlin le soir-même. Et comme la nuit et le brouillard rendent tout décollage impossible, il devra donc prendre le train de 21h30, ce qui impose par conséquent d'avancer et de raccourcir sa prestation...
Le 8 novembre, et contrairement aux années précédentes, le discours d'Hitler débute donc à 20h10 pour se terminer à 21h07, en sorte que quand la bombe d'Elser explose, pulvérisant la tribune et provoquant l'effondrement d'une partie de la toiture, il y a déjà une dizaine de minutes que le Führer a quitté la brasserie !
Ce n'est donc qu'à Nuremberg, où son train s'est arrêté, qu'Hitler apprend la nouvelle de l'attentat auquel il vient d'échapper par miracle.
Un attentat qui a fait huit morts et soixante-trois blessés, mais qui a épargné la seule personne visée...
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