lundi 17 février 2014

4000 - les illusions de "l'Allemand moyen"

... bien que financée à crédit - et en pratique sur les bénéfices prévisibles des guerres futures ! -  cette politique de réarmement massif a évidemment un coût élevé (1), en plus de comporter  des risques non négligeables d'entraînement vers un nouveau conflit.

Pour autant, "l'Allemand moyen" n'en a cure et, en cette seconde moitié des années 1930, n'en retient que les avantages, que ce soit en matière de réduction du chômage ou de restauration d'une fierté nationale passablement mise à mal depuis 1918.

De toute manière, se dit-il, le Führer, en tant qu'ancien soldat lui-même gravement blessé lors de la 1ère GM (2), le Führer ne saurait sciemment rechercher un nouveau conflit avec la France et la Grande-Bretagne, et n'a -t-il pas du reste remporté, avec le retour de la Sarre au Reich (13 janvier 1935), le Pacte naval, la réoccupation de la Rhénanie, ou encore la recréation d'une Aviation de combat, n'a-t-il pas remporté - et sans qu'il soit nécessaire de tirer le moindre coup de feu ! - des succès qui paraissaient absolument inimaginables avant 1933 ?

Hitler, se dit-il, est forcément un être rationnel, qui sait jusqu'où ne pas aller trop loin, et qui, après avoir obtenu satisfaction aux exigences légitimes du peuple allemand, et en particulier à son désir de voir enfin réparées les "injustices" du Traité de Versailles, saura s'arrêter et passer à autre chose !

Hitler, hélas, n'est rien de tout cela...

(1) de 1933 à 1939, et selon le propre aveu de Hjalmar Schacht, Président de la Reichsbank,  52% de toutes les dépenses publiques allemandes seront ainsi consacrées à l'équipement, l'entraînement et l'entretien des forces armées !
(2) le 23 octobre 1918, le caporal Adolf Hitler, avait été rendu temporairement aveugle suite à une attaque au gaz moutarde, laquelle avait entraîné son hospitalisation jusqu'à la fin de la guerre

Aucun commentaire: