Mais Heydrich ne serait pas Heydrich, c-à-d un paradoxe vivant, s'il ne continuait pas à entretenir de toutes autres ambitions et à rêver d'une toute autre vie.
Il y a le violon et le piano, bien sûr, mais aussi le sport auquel il continue de s'adonner avec assiduité, à commencer par l'escrime, qu'il pratique à un niveau international, du moins lorsqu'il trouve le temps de s'échapper de son bureau : en 1941, en pleine guerre, et à l'âge de 37 ans, il se classera encore cinquième aux championnats d'Allemagne et, la même année, défera les trois escrimeurs hongrois qui lui seront opposés dans le cadre de la compétition Allemagne-Hongrie (1)
"Ses adversaires l'ont laissé gagner !", diront les mauvaises langues, et c'est bien sûr possible mais en réalité sans importance tant l'affaire témoigne surtout de l'entêtement de l'intéressé à vouloir "montrer l'exemple" en tout, et pas seulement dans le nombres d'heures passées au siège de la Gestapo de Berlin...
Au sein du Troisième Reich, par son engagement idéologique comme par son profil de demi-dieu blond et ses prouesses physiques, nul autre qu'Heydrich n'incarne mieux le mythe du "surhomme aryen", et si Arno Breker venait à manquer d'inspiration pour ses sculptures monumentales, et Joseph Goebbels pour ses films de Propagande nauséeux, c'est assurément vers Heydrich que les deux se tourneraient et à qui ils demanderaient de leur servir de modèle !
Mais pour Heydrich, ce n'est toujours pas assez...
(1) la Hongrie était militairement et politiquement alliée de l'Allemagne
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