dimanche 2 février 2014

3985 - l'indispensable paranoïa

... mais pour justifier pareil Pouvoir, et de tels effectifs, il faut de fort nombreux "ennemis" et, surtout, des "ennemis" aussi dangereux que particulièrement difficiles à débusquer !

A tous ceux - c-à-d à l'immense majorité des Allemands - qui s'attendaient à ce que le Troisième Reich, une fois passés les inévitables soubresauts liés à ses débuts, devienne un État "normal" doté d'une Police qui le serait tout autant, Heydrich - pour d'évidentes raisons - oppose une fin de non-recevoir catégorique.

"Heydrich insistait sur le fait que la bataille n'était nullement terminée et qu'au contraire, la lutte contre les ennemis de l'Allemagne entrait maintenant dans sa phase la plus difficile et ultimement la plus décisive, laquelle exigerait "des années d'amers combats afin de repousser et de détruire l'ennemi une fois pour toutes"

"Selon Heydrich, les forces vives de l'ennemi étaient toujours les mêmes : la juiverie mondiale, la franc-maçonnerie mondiale et les "prêtres politiques", qui abusaient de la liberté d'expression religieuse ainsi que de la spiritualité de larges pans de la population à des fins politiques.

Ces trois "super-ennemis" du Nazisme visaient la destruction du Troisième Reich sous une myriade de camouflages dans lesquels les "soi-disant experts" de la bureaucratie gouvernementale jouaient un rôle-clé : ils informaient les ennemis politiques des initiatives légales menées contre eux et répandaient des rumeurs visant à un soulèvement contre le gouvernement d'Hitler" (1)

(1) Gerwart, op cit, page 88

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