lundi 13 janvier 2014

3965 - contre-productif

... même s'il était - et demeura jusqu'au bout - "l'autorité suprême" en Allemagne, Hitler n'arbitrait en fait que très rarement les innombrables conflits qui ne manquaient pas de survenir entre Ministères, services ou individus à l'ego et l'appétit trop souvent démesurés.

Fidèle à sa conception darwinienne de l'existence, le Führer se contentait en effet d'attendre que les dits conflits trouvent eux-mêmes une issue, c-à-d se traduisent en pratique par la victoire "du plus fort", ou du moins du plus opportuniste.

Dans le règne animal, ce triomphe du plus fort a sans doute des avantages pour la survie de l'espèce, mais dans une société humaine aussi évoluée et complexe que le Troisième Reich, et bientôt dans une société en guerre contre l'Europe entière, cette philosophie fut d'abord et avant tout contre-productive, puisque chacun s'intéressait d'abord et avant tout à défendre sa place à l'ombre du Führer plutôt qu'à gagner la dite guerre !

Himmler et Heydrich n'échappèrent pas à la règle : jusqu'à la chute finale du Reich en mai 1945, le premier allait ainsi chercher à étendre les compétences de la SS jusque dans les domaines les plus inattendus, comme l'Aviation ou l'Industrie; et jusqu'à sa mort en juin 1942, le second allait quant à lui tenter de contrôler l'ensemble des forces de police et de renseignement civiles et militaires...

... quitte à monter des dossiers compromettants sur les ministres et les chefs d'État-major eux-mêmes.

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