dimanche 12 janvier 2014

3964 - le darwinisme nazi

... dans notre imaginaire collectif que continuent d'alimenter, même soixante-dix ans plus tard, les images de gigantesques parades militaires réglées au millimètre-près, le Troisième Reich est le symbole par excellence de l’État ordonné, dans lequel chacun, du plus modeste soldat ou ouvrier au plus important général ou haut fonctionnaire, connaît sa place et sa fonction et se contente "d'obéir aux ordres du chef" avec un zèle et une efficacité finalement toutes germaniques.

Rien n'est pourtant plus contraire à la réalité, et l'on ne saurait réellement comprendre ce Troisième Reich sans prendre la juste mesure des innombrables luttes intestines, grenouillages et autres querelles de clochers - ou plus exactement de prérogatives et de compétences - qui déchiraient déjà  le nazisme avant l'arrivée d'Hitler au Pouvoir en janvier 1933, qui se poursuivirent sans discontinuer durant les douze années de son règne, et qui continuèrent même de perdurer après sa mort, en avril 1945 !

Hitler, rappelons-le, avait une conception extraordinairement darwinienne des sociétés humaines, où ne pouvaient survivre - et ne devaient survivre ! - que les Nations les plus fortes, ce qui le poussa, et poussa l'Allemagne toute entière, à se débarrasser des éléments les plus "faibles" - comme les Juifs, les Tziganes ou les handicapés - et, plus tard, à faire la guerre au monde entier, et particulièrement à l'Union Soviétique, et ce afin de s'approprier un lebensraum, un "espace vital" indispensable non seulement à l'expansion et au rayonnement de l'Allemagne mais aussi à l'existence-même de son peuple.

Mais cette philosophie extrémiste se retrouvait partout au sein du Reich lui-même : chaque Ministère, chaque département, et jusqu'à la moindre officine, luttait en effet en permanence pour protéger "son territoire", mais aussi pour tenter de l'agrandir au détriment des autres...

... le tout sans le moindre égard pour l'intérêt du Reich lui-même

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