lundi 6 janvier 2014

3958 - l'indécision du chef

... Staline et Hitler sont tous deux en quête du Pouvoir absolu mais, contrairement au dictateur russe, le dictateur allemand est quant à lui très fidèle en amitié, et rechignera toujours à se débarrasser physiquement de ses vieux compagnons de route.

En ce début de 1934, après avoir éliminé avec brio tous ses opposants politiques, le Führer se retrouve néanmoins confronté à la menace de plus en plus sérieuse de son meilleur allié, Ernst Röhm, et de ses SA, qui exigent non seulement de "poursuivre la révolution" entamée un an plus tôt mais aussi de prendre le contrôle de l'Armée régulière !

Il n'en faut évidemment pas plus pour fédérer, dans une rare unanimité, non seulement les SS d'Himmler et d'Heydrich et les généraux de l'Armée, mais aussi tous les Conservateurs allemands qui, à l'image de Von Papen, ne soutiennent le nazisme que du bout des lèvres.

Bien que la crise couve depuis des mois, Hitler s'entête pourtant dans son refus de prendre parti contre Röhm, ce qui inquiète au plus haut point non seulement Himmler et Heydrich, mais aussi des dignitaires nazis comme Goebbels ou encore Goering, qui craignent tous que l'indécision du Führer ne finisse par pousser le Zentrum et les petits partis de la coalition, ou alors l'Armée elle-même, à en appeler directement au vieux Président Hindenburg, lequel pourrait alors démettre Hitler de ses fonctions de Chancelier et proclamer la Loi martiale dans l'attente de nouvelles élections générales dont rien ne garantit que le NSDAP sortirait une nouvelle fois vainqueur...

1 commentaire:

omen999 a dit...

important de souligner que le rappel de Röhm à la tête de la SA a été dicté par le comportement de Walter Stennes qui a failli provoquer une rupture entre la SA et Hitler.
personnage intéressant ce Stennes qui de façon très improbable a survécu à la guerre en allant jouer les consultants en Chine auprès de Chang Kaï-chek...