vendredi 22 novembre 2013

3913 - et puis vint la guerre...

... 1914

Mais en réalité, le jeune Reinhard, passionné par la musique wagnérienne et les romans de Sherlock Holmes, le jeune Reinhard ne serait jamais devenu Heydrich, meurtrier de masse et bourreau-en-chef du Troisième Reich, si la Première Guerre mondiale n'était venue bouleverser la donne.

Contrairement à son futur maître Adolf Hitler, qui à l'instar de dizaines de milliers de Munichois, et de millions d'Allemands adultes, va se jeter dans ce conflit avec enthousiasme, Reinhard, né en 1904, est trop jeune pour endosser l'uniforme, et c'est donc de fort loin, et tranquillement assis sur les bancs de son école secondaire qu'il va assister, pendant quatre ans, au gigantesque incendie en train de  ravager l'Europe entière.

Mais aussi lointain puisse-t-il paraître pour cet enfant de dix ans, le dit conflit a néanmoins des conséquences fâcheuses sur le train de vie des Heydrich, puisque le très lucratif Conservatoire paternel ne tarde pas à péricliter :  les bourgeois de Halle ayant, en ces temps devenus difficiles, bien d'autres priorités que d'offrir une éducation musicale à leur progéniture.

Et c'est avec consternation, et colère, que les Heydrich, déjà contraints de réduire considérablement leur train de vie pendant quatre ans, vont accueillir l'annonce de l'Armistice, un Armistice que chacun, à commencer par Reinhard lui-même, va immédiatement attribuer à un "coup de poignard dans le dos" porté par les communistes... et les Juifs.

Des Juifs dont Bruno Heydrich voudrait d'ailleurs bien ne plus entendre parler...

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