lundi 14 octobre 2013

3874 - ... mais pour en faire quoi ?

... trop peu nombreux, trop vulnérables, les grands navires de surface de la Kriegsmarine ne combattront sans doute plus jamais.

En revanche, pour Dönitz, leur seule présence en Norvège suffit à immobiliser d'importants moyens aéronavals britanniques, lesquels, si on décidait de les ferrailler, seraient immédiatement redéployés en Méditerranée et dans le Pacifique, soit en des endroits bien plus vitaux pour le Reich et le Pacte Tripartite.

Bien qu'à contrecœur, Hitler finira par se rallier à cet argument en sorte que plusieurs bâtiments en principe promis au chalumeau des démolisseurs vont continuer à rouiller paisiblement dans un fjord éloigné, à commencer bien sûr par le plus célèbre et le plus puissant d'entre eux, le cuirassé Tirpitz, qu'un bombardement britannique détruira finalement près de Tromsø, le 12 novembre 1944 (1)

En mars 1943, le Tirpitz sera rejoint en Norvège par le croiseur de bataille Scharnhorst, dont la carrière - et celle de tout son équipage - s'achèvera néanmoins brutalement - et tragiquement - le 26 décembre 1943, après une attaque aussi mal montée que piètrement exécutée contre le convoi JW-55B (2)

Demeuré en Norvège après sa calamiteuse performance contre le JW-51B, le Panzerschiff Lützow y moisira lui aussi, inutile, jusqu'en septembre 1943, lorsque d'insondables problèmes avec ses diesel forceront finalement son retour dans un chantier naval allemand, dont il n'émergera qu'en janvier 1944 pour servir... de navire-école en Baltique. Gravement endommagé par des bombardements britanniques dans le Kaiserfahrt (3) en avril 1945, le Lützow sera ensuite utilisé comme batterie flottante contre l’Armée rouge, avant d'être sabordé par son équipage le 4 mai.

(1) Saviez-vous que... "Coulez le Tirpitz"
(2) Saviez-vous que... "Auf einem seemannsgrab da blühen keine rosen"
(3) aujourd’hui Kanal Piastowski, Pologne

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