samedi 12 octobre 2013

3872 - le successeur

… 30 janvier 1943

Bien que très remonté contre la Kriegsmarine et son personnel, Adolf Hitler n’a pourtant pas l’intention de poursuivre de sa vindicte un grand-amiral qu’il vient pourtant d’agonir d’insultes.

Contrairement à Staline, qui les fait systématiquement emprisonner et même fusiller, Hitler se contente pour sa part d’accepter la démission, ou de mettre "en disponibilité", les chefs militaires qui ont failli ou qui n’ont simplement plus l’heur de lui plaire.

Erich Raeder pourra donc paisiblement jouir de sa retraite, et même de sa pleine solde, jusqu’à la fin de la guerre et un Tribunal de Nuremberg qui, le 1er octobre 1946, le condamnera à l’emprisonnement à perpétuité pour complot, crime contre la paix et crime de guerre (1)

Pour lui succéder, le nom de Karl Dönitz s’impose pour ainsi dire de lui-même : non seulement l’intéressé est-il un nazi convaincu, mais aussi, et surtout, le chef de la flotte sous-marine, c.-à-d. de la seule composante de la Kriegsmarine qui trouve encore grâce aux yeux du Führer, car la seule qui, depuis le début de la guerre, n’a cessé d’accumuler les succès contre le trafic maritime ennemi.

Mais bien qu’il soit grand partisan des U-boot, Dönitz n’a pas pour autant l’intention, comme l’exige pourtant Hitler, d’envoyer les derniers grands navires du Reich à la ferraille…

(1) Erich Raeder sera néanmoins libéré pour raisons médicales en septembre 1955 et s’éteindra à Kiel le 6 novembre 1960

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