
L'un explose dans une chaufferie, faisant immédiatement chuter la pression et ramenant la vitesse du croiseur allemand à 23 nœuds; un deuxième obus le traverse quasiment de part en part sans exploser, alors qu'un troisième pulvérise le hangar à avions et déclenche un début d'incendie.
Aussi consternants soient-ils, ces dégâts n'ont cependant rien de décisif : les canons de 203mm du Hipper demeurent en effet opérationnels, et ceux-ci, alliés aux pièces de 280mm du Lützow - que l'on sait quelques kilomètres plus au sud - seraient parfaitement en mesure de tenir tête aux 152mm des croiseurs anglais, faisant alors de la "Bataille de la Mer de Barents" un classique affrontement à deux contre deux, où les Allemands bénéficieraient par ailleurs d'un sérieux avantage en portée comme en puissance de feu.
Seulement voilà, les Anglais, eux, ont l'avantage de tirer au radar,... et les Allemands le handicap d'ignorer totalement à quoi ils ont réellement affaire : après tout, si deux croiseurs anglais ont pu s'approcher à moins de 13 000 mètres sans que personne ne les aperçoive dans le camp allemand, rien ne dit que d'autres croiseurs anglais, voire même un cuirassé, ne se trouvent pas à proximité, tapis dans la pénombre ou, pire encore, déjà occupés à couper la retraite vers l'Altenfjord...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire