jeudi 5 septembre 2013

3835 - les uns crient victoire...

... sur les trente-neuf navires marchands du PQ-18 qui ont appareillé d'Islande le 8 septembre 1942, treize (douze cargos et un pétrolier) ont été envoyés par le fond, soit environ 66 000 tonnes sur 230 000, ce qui peut donc être considéré comme un progrès par rapport au PQ-17, qui avait quant à lui perdu vingt-quatre navires sur trente-cinq et 140 000 tonnes sur 200 000.

Lors de la traversée, l'escorte du PQ-18 a également coulé trois sous-marins, et abattu une quarantaine d'avions, ce qui, là encore, se compare favorablement à la demi-douzaine d'appareils (et aucun sous-marin) perdu par les Allemands lors de leurs différentes attaques sur le PQ-17.

Si on y ajoute le fait que, cette fois, le convoi ne s'est pas débandé et, malgré les pertes subies, est au contraire arrivé en bon ordre à Mourmansk, les Britanniques ont sans doute raison de crier victoire.

Pour autant, cette victoire a été acquise à un prix démesuré. La Royal Navy, en cet automne de 1942,  ne peut en effet se permettre le luxe de mobiliser semblable armada à chaque appareillage de convoi vers la Russie : la Méditerranée et, surtout, l'Atlantique sont autrement prioritaires - et vitaux - pour la survie de la Grande-Bretagne.

Pour Churchill, de toute manière, l'essentiel est acquis puisque l'Honneur anglais a été restauré et puisque Staline a reçu la plus grande partie des fournitures militaires qui lui avaient été promises, en sorte que la suspension des convois jusqu'au retour de l'hiver peut désormais être envisagée sans honte...

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