dimanche 1 septembre 2013

3831 - le peigne doré

... tirant les leçons de son relatif échec contre le PQ-17, en particulier lors de l'attaque du 4 juillet, le colonel Martin Harlinghausen, commandant du KG-26, a imaginé une nouvelle tactique, dite Goldene Zange, pour ses bombardiers-torpilleurs Heinkel 111

Schématiquement, Goldene Zange, que l'on pourrait traduire par "peigne d'or", consiste à se présenter au ras de l'eau, perpendiculairement au convoi, avec le maximum d'avions placés en ligne de front et larguant leurs torpilles simultanément.

A raison de deux torpilles par avion, une quarantaine de Heinkel, séparés les uns des autres par une trentaine de mètres, peuvent ainsi ratisser - d'où l'image du peigne - un secteur de plus d'un kilomètre de large avec la certitude de toucher plusieurs navires évoluant en convoi.

De fait, le premier usage du "peigne", le 13 septembre 1942, va se révéler pour le moins... percutant, puisqu'après une attaque infructueuse menée par des bombardiers Junkers 88 du KG-30, et qui n'a servi en fait qu'à distraire les défenseurs britanniques, 42 Heinkel se présentent soudain, comme à la parade, par le tribord du PQ-18, sur lequel ils larguent leurs torpilles à environ 1 000 mètres

En les voyant, le commodore du convoi ordonne aussitôt d'abattre sur tribord (2) mais, dans la confusion, la manœuvre n'est pas exécutée...

(1) Saviez-vous que... 3426-3427
(2) la meilleure manière d'éviter une torpille consiste à prendre une route parallèle à sa course, lui offrant ainsi la cible la plus réduite possible

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