samedi 17 août 2013

3816 - à l'exception du Tirpitz

Le Hipper : une arme plus raisonnable,... et sacrifiable (tableau de Michel Guyot)
... mais si le cuirassé Tirpitz s’avère trop précieux pour être utilisé - et risqué - dans ce qui s’appelle tout de même une guerre, autant prendre une fois pour toutes la décision de continuer la guerre sans lui, ce pourquoi Kummetz, dès son retour dans l’Altenfjord, prie-t-il son supérieur de l’autoriser à reprendre immédiatement la mer avec les seuls Admiral Hipper et Admiral Scheer, navires moins symboliques pour le Reich, et dont l’éventuelle disparition au combat ne constituerait donc pas un drame national.

"La requête fut rejetée en raison du fait que la position exacte de la flotte ennemie n'avait pas encore été établie hors de tout doute, que 27 des 38 navires marchands étaient déjà annoncés comme coulés, et que ceux qui demeuraient à flots étaient si largement dispersés qu'ils ne valaient plus la peine d'une telle sortie" (1)

En bon soldat, Kummetz n’a d’autre choix que d’obéir aux ordres, et donc de retourner piteusement à Narvik avec le Scheer et le Hipper, sans avoir pu tirer le moindre obus.

Mais l’homme est tenace : dans les semaines et les mois suivants, il ne va cesser de militer pour l’engagement, contre les convois alliés, des grandes unités de la Kriegsmarine... à l’exception du Tirpitz, dès lors considéré comme un véritable poids mort, juste bon à immobiliser, par sa seule présence dans un fjord, d’importants moyens britanniques.

Sans le Tirpitz, estime Kummetz, les autre navires allemands ont encore une chance de jouer un rôle utile dans cette guerre.

... à condition bien sûr que les Britanniques, de leur côté, acceptent de leur servir de proies...

(1) David Irving, The destruction of Convoy PQ-17, page 172

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