vendredi 16 août 2013

3815 - le jour de la consternation

... Altenfjord, 6 juillet 1942, 11h30

A la consternation des équipages, le cuirassé Tirpitz, mais aussi le croiseur lourd Admiral Hipper, le Panzerschiff Admiral Scheer et leurs différents destroyers d’escorte sont tous de retour dans cet Altenfjord qu’ils avaient quitté, remplis d’espoir, à peine 24 heures auparavant.

Repérés en mer par un sous-marin russe, puis par un hydravion britannique, les navires allemands, soumis à l’obligation d’éviter toute perte dans leurs rangs, ont en effet été contraints de battre en retraite bien avant d’être arrivés à portée des premiers navires du convoi PQ-17.

Parmi les officiers les plus amers, un vice-amiral de 51 ans : Oskar Kummetz, qui, après plus de trente années passées dans la Marine de Guerre, n’accepte pas que l’escadre allemande la plus puissante jamais réunie depuis le début du conflit ait été forcée de se replier face à un ennemi qui n’existait en réalité que dans l’imagination - ou plutôt dans les craintes - des hauts responsables de la Kriegsmarine et, évidemment, d’Hitler lui-même.

Pour Kummetz, il est clair que cette débâcle s’explique d’abord et avant tout par la présence, au sein de la dite escadre, du cuirassé Tirpitz, bien trop précieux et symbolique pour que le Reich accepte de lui faire courir le moindre risque...

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