vendredi 2 août 2013

3801 - un ventre pas si mou...

... depuis la mi-1942, Américains et Britanniques n'avaient cessé de s'opposer sur les objectifs de la guerre et en particulier sur le lieu où devait s'ouvrir le "Second Front" si ardemment réclamé par Staline.

En gens pragmatiques et pressés de rentrer chez eux, les Américains voulaient aller au plus direct, donc débarquer en France en une seule opération massive, alors que les Britanniques, fidèles en cela à leur longue tradition militaire, privilégiaient au contraire une stratégie "périphérique" qui. débutée par la conquête de toute l'Afrique du Nord, se poursuivrait ensuite en Italie et, au-delà, vers les Balkans, l'Autriche et l'Allemagne du Sud.

Pour Churchill, l'Italie était en effet le "ventre mou de l'Europe", et si la Campagne d'Italie s'était déroulée conformément à ses attentes, sans doute n'y aurait-il jamais eu de Débarquement en Normandie sauf, peut-être, dans une version a minima, fort éloignée de celle qui allait finalement être mise en œuvre.

Hélas, l'Armistice-surprise du 8 septembre a surtout eu pour effet de précipiter l'arrivée de troupes allemandes, infiniment plus coriaces et plus efficaces que celles qu'aurait pu aligner le défunt gouvernement Mussolini s'il était demeuré dans la guerre.

Et le Débarquement à Salerne, organisé dès le lendemain, va rapidement en donner un avant-goût : dès le 12, soldats américains et britanniques sont déjà sur la défensive suite à la contre-attaque de six divisions allemandes menées par le Generalfeldmarschal Albert Kesselring qui, après avoir commandé les Luftflotte I et II est désormais à la tête de toutes les forces allemandes dans la Péninsule.

Le 14 septembre, la situation des troupes alliées à Salerne est même devenue si préoccupante que le Warspite et le Valiant, qui étaient en route vers Gilbraltar, ont été priés de faire immédiatement demi-tour pour venir appuyer les fantassins sur le point d'être rejetés à la mer...

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