jeudi 18 avril 2013

3695 - un ultime baroud...

... octobre 1918

Sur Terre, la signature d'une paix séparée entre l'Allemagne et la Russie s'est traduite par le rapatriement à l'Ouest d'une bonne partie du contingent jusque-là stationné à l'Est.

Mais si l'arrivée de ces renforts a ensuite permis au général Ludendorff de repartir à l'attaque en France, son offensive a très vite été stoppée, et les forces allemandes contraintes de reculer.

C'est pourtant sur le Front politique que la situation se détériore le plus : confronté à la fois à la perspective d'une guerre civile et à celle d'une invasion imminente du territoire national par les armées alliées, État-major et gouvernement se sont finalement décidés à jeter l'éponge, et s'il s'y refuse encore, le Kaiser Guillaume II lui-même sera bientôt forcé d'abdiquer (2)

Mais alors que les pourparlers d'Armistice vont désormais bon train, l'amiral Scheer rêve pourtant d'un ultime baroud d'Honneur pour la Hochseeflotte qui, depuis le début du conflit, n'a cessé de décevoir ses partisans et a passé infiniment plus de temps au port qu'en mer.

Selon le plan prévu, une poignée de torpilleurs et de croiseurs légers s'en iront bombarder les côtes de Flandres et attaquer le trafic maritime britannique dans l'estuaire de la Tamise, ce qui, en toute logique, devrait entraîner la sortie de la Grand Fleet,... que cuirassés et croiseurs de bataille allemands attendront au large des côtes hollandaises.

Encore plus inégale qu'au Jutland, l'issue de cette bataille ne fait aucun doute, mais pour Scheer, et la plupart des amiraux allemands, mieux vaut finir ainsi que de voir la flotte livrée aux Alliés au terme des accords d'Armistice - ce qui finira d'ailleurs par arriver - et, à défaut d'en empêcher la signature, qui sait si un combat glorieux, et de nombreux navires britanniques coulés, ne rendront pas cet Armistice un peu moins défavorable à l'Allemagne...

(1) Traité de Brest-Litovsk, 3 mars 1918
(2) 9 novembre 1918

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