mercredi 10 avril 2013

3687 - la chance du diable

... de fait, la décision de Jellicoe d'abattre vers la gauche plutôt que vers la droite vient de sauver l'escadre de Scheer de l'anéantissement : en dehors d'une demi-douzaine de petits torpilleurs mis hors de combat, et de dégâts supplémentaires aux croiseurs de bataille, l'affaire se limite en effet à divers dommages aux cuirassés Markgraf, Grosser Kurfüst et König, qui demeurent néanmoins en état de combattre.

Pour la deuxième fois, Scheer vient donc d’échapper à la destruction suite à une erreur tactique de son adversaire !

Mais la Chance étant maîtresse fort versatile, il serait bien trop dangereux, et même carrément suicidaire, de s’obstiner.

Et comme il n'est pas davantage question de se laisser refouler vers l’ouest, c.-à-d. vers les côtes anglaises : Scheer décide de rentrer en Allemagne par le chemin le plus court, donc au sud-est, en passant par le bateau-phare de Horns Reef.

Jellicoe, cette fois, a parfaitement saisi la manœuvre, et a lui-même commencé à manœuvrer de manière à couper la route de son adversaire.

Hélas pour les Britanniques, c’est la visibilité – déjà fort précaire au début de la bataille – qui se met une fois de plus au service des Allemands : quand les combats reprennent, vers 20h00, c’est à peine si les croiseurs de bataille de Beatty aperçoivent encore leurs adversaires, ce qui ne les empêche cependant pas de causer de nouvelles avaries au Seydlitz, au Derrflinger (qui y perd sa dernière tourelle) mais aussi aux malheureux pre-dreadnought de l’amiral Mauve, qui tentent fort imprudemment de se porter à leur secours…



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