
Confusion au niveau de l'identification de l'ennemi tout d'abord, puisque ni l'Elbing ni le Galatea, qui se sont tous deux retirés peu après les premiers échanges de tirs, n'ont été en mesure d'identifier clairement ce à quoi ils se sont heurtés.
Confusion dans les transmissions ensuite, qui s'opèrent encore au moyen de lampes Aldis, ce qui n'a rien d'évident dans l'excitation de la bataille et vu les exécrables conditions de visibilité causées par un plafond nuageux à moins de 300 mètres... et aussi par les monstrueux torrents de fumée noire crachés en permanence par ces dizaines de navires qui chauffent encore au charbon.
Dans l'immédiat, la conséquence la plus importante - et comme nous allons le voir la plus dommageable pour les Britanniques - est que les quatre super-dreadnought d'Evan Thomas, dans l'ignorance totale des événements, vont poursuivre leur route comme si de rien n'était pendant une dizaine de minutes alors que les six croiseurs de bataille de Beatty viennent quant à eux d'infléchir leur cap en direction de l'escadre allemande.
Le temps qu'Evan Thomas se rende compte de la méprise, le Warspite et ses trois frères sont déjà séparés du reste de l'escadre par près de 20 kilomètres.
20 kilomètres qu'ils vont avoir bien du mal à reprendre,... pour le plus grand malheur des croiseurs de bataille qu'ils étaient supposés protéger.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire