... en cette fin d’année 1943, l’Allemagne nazie, contrainte de renoncer à la Méditerranée et d’évacuer toute l’Afrique du Nord, est partout sur la défensive.Écrasée à l’Est après son échec de Koursk (1), et contrainte de pallier la perte de l’allié italien après la chute de Mussolini (2) la Wehrmacht n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était à peine deux ans plus tôt.
Dans les airs, et malgré tous ses efforts, la Luftwaffe s’avère quant à elle incapable d’empêcher le Bomber Command britannique et la 8ème Air Force américaine d’incinérer villes et usines allemandes les unes après les autres.
Privé de la moindre bonne nouvelle à offrir à son peuple, Adolf Hitler a donc accepté le principe de réactiver les derniers grands navires de surface de la Kriegsmarine,... ces mêmes navires qu’il avait pourtant voué aux gémonies et voulu tous envoyer à la ferraille après leur échec en Mer de Barents, fin 1942 !
Un succès, fut-il limité, de ceux-ci contre un des convois britanniques en route vers l’URSS remonterait assurément le moral de la Nation et, considérant le contexte général de la guerre, les dits navires sont de toute manière bien moins essentiels au prestige du Reich, et donc plus facilement "sacrifiables" qu’en 1940-1941.
Et au strict plan militaire, s’il n’est toujours pas question de risquer le cuirassé Tirpitz dans pareille aventure, le croiseur de bataille Scharnhorst peut tout aussi bien faire l’affaire,... et même mieux puisque, bien moins symbolique que le premier, l'éventuelle disparition au combat du second ne provoquerait pas un drame national dans toute l'Allemagne...
(1) Saviez-vous que... - Citadelle
(2) Saviez-vous que... - Forza Italia
1 commentaire:
Un autre avantage, tactique celui-ci, est la vitesse du Scharnorst, clairement supérieure à celle du Tirpitz et, ce qui est plus important, supérieure aux navires équivalents que peut lui opposer la Royal Navy.
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