mercredi 16 janvier 2013

3603 - la chance sourit aux audacieux

... Brest, 11 février 1942, 23h00

Début février, et en toute discrétion, des dragueurs de mines allemands ont commencé à libérer un passage à travers La Manche tandis que, de leur côté, les équipages des Scharnhorst, Gneisenau et Prinz Eugen faisaient tout - en ce compris charger des caisses de casques coloniaux ! - pour accréditer leur départ vers l’Atlantique sud.

Le 11 février, vers 23h00, les trois navires quittent finalement ce port de Brest où ils ont passé, à quai ou en cale sèche, la plus grande partie de l’année 1941.

Vers minuit, lancés à près de 30 nœuds, et accompagnés de leurs destroyers d’escorte, ils pénètrent en Manche et entament leur remontée vers l’Allemagne. A 06h30, ils sont rejoints par une flottille de vedettes lance-torpilles parties de Cherbourg, et bientôt survolés par des dizaines de chasseurs Messerschmitt spécialement mobilisés pour l’occasion et qui vont se relayer dans le ciel durant toute la journée.

Et comme l’avait prévu Hitler, les Britanniques, totalement pris au dépourvu, tardent à réagir, puis s’avèrent incapables de lancer une attaque un tant soit peu coordonnée : les quelques vedettes lance-torpilles britanniques qui ont pris la mer sont repoussées sans difficulté par l’escorte des navires allemands, et six biplans Swordfish descendus les uns après les autres bien avant d’avoir pu arriver à portée.

Quant aux batteries côtières de Douvres, qui entrent en action vers midi, celles-ci s’avèrent en dessous de tout, et parfaitement incapables d'atteindre les Allemands qui, à 13h00 sont déjà hors de portée...

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