... dès son arrivée à Brest, le Scharnhorst, qui depuis des semaines était victime de divers problèmes de chaudières, a été expédié en cale sèche.Au fil des jours, les dits problèmes se révèlent hélas bien plus graves qu’espéré. Entrecoupées d’alertes aériennes et de bombardements britanniques, les semaines s’écoulent sans que la lumière apparaisse au bout de la salle des machines.
Début juillet, soit après quasiment quatre mois de réparations (!), le croiseur de bataille est enfin capable de quitter Brest, non pas pour l’Atlantique et une mission de combat mais, bien plus modestement, pour La Rochelle, quelques centaines de kms plus au sud, pour divers essais en mer.
Mais malheureusement pour les Allemands, et le Scharnhorst, La Rochelle n’est pas un endroit plus sûr que Brest : le 24 juillet 1941, les avions britanniques y déversent en effet quelques dizaines de tonnes de bombes !
Deux projectiles explosifs de 500 livres (227 kilos) et trois perforants de 1 000 livres (454 kilos) frappent le croiseur de bataille.
Contenues par le blindage, les deux premiers ne causent que des dégâts mineurs tandis que les trois autres se contentent de percer la coque de part en part puis de se ficher dans la vase du fond sans exploser (1), ce qui sauve assurément le Scharnhorst de la destruction mais lui fait tout de même embarquer quelque 3 000 tonnes d’eau, précipitant ainsi le retour du navire vers Brest, et une cale sèche qui va l’héberger elle aussi jusqu’à la fin de l’année...
(1) pour éviter d'exploser directement à l'impact, ce qui ne provoquerait aucun dommage sur des surfaces blindées, les bombes perforantes sont toutes tributaires d'un détonateur à retardement, qui ne doit déclencher l'explosion qu'après que la bombe ait transpercé le blindage. Soumis - et pour cause - à d'énormes chocs et pressions, ce mécanisme s'avère souvent défectueux
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