... et de fait, dès leur arrivée à Brest, le 22 mars, les Scharnhorst et Gneisenau, qui sont à l’époque les plus puissantes unités allemandes en service (1), font l’objet d’une attention toute particulière de la Royal Air Force britannique.Le 6 avril 1941 - nous en sommes déjà à la troisième attaque en deux semaines ! - le Gneisenau essuie une torpille d’avion par l’arrière, laquelle lui fait embarquer 3 000 tonnes d’eau, met ses machines hors-service et l’expédie illico en cale sèche pour plusieurs semaines.
Mais la cale sèche ne protège nullement des bombes : dans la nuit du 9 avril, les avions britanniques en larguent d’ailleurs une trentaine de tonnes (!).
Quatre projectiles au moins frappent le Gneisenau par tribord. Et même s’ils ne causent que des dommages relativement mineurs, ils n’en tuent pas moins près d’une centaine de marins, et contraignent la Kriegsmarine à maintenir le croiseur de bataille en cale sèche bien plus longtemps que prévu, et à profiter - si l’on peut dire - de l’occasion pour le doter d’une quinzaine de pièces de DCA supplémentaires dans une tentative, finalement assez vaine, d’améliorer sa sécurité contre la menace venue du ciel.
Ponctuées d’attaques britanniques, les semaines, puis les mois s’écoulent sans que le grand navire ne soit en mesure de reprendre la mer.
Fin décembre, le Gneisenau est toujours à Brest, et encore loin de pouvoir en sortir pour participer à une nouvelle mission...
(1) à cette date, le cuirassé Bismarck est encore à l’entraînement et ne participera à sa première - et dernière - mission de guerre qu’en mai 1941
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