samedi 24 novembre 2012

3550 - le compromis idéal


... à sa mise en service, le 20 octobre 1908, un an à peine après celle du Scharnhorst, l’Inflexible avait autant révolutionné la catégorie des croiseurs que le Dreadnought l’avait fait pour celle des cuirassés.

De fait, à 18 000 tonnes, et avec 8 canons de 305mm, l’Inflexible - premier navire de la classe Invincible - était presque aussi lourd, presque aussi puissant - et tout aussi cher ! - que le Dreadnought.

Extérieurement en tout point semblables aux cuirassés, ces nouveaux "croiseurs de bataille" sacrifiaient simplement un peu de blindage au bénéfice de la puissance motrice, ce qui leur permettait d’atteindre une vitesse de 25 nœuds, cette fois supérieure de 2 à 3 nœuds à celle des croiseurs-cuirassés comme le Scharnhorst.

Ces croiseurs de bataille reprenaient en fait à leur compte les missions dévolues aux jusque-là aux croiseurs-cuirassés (comme la reconnaissance à grande distance ou la lutte contre les destroyers et croiseurs ennemis) mais avec cette fois la possibilité, grâce à leur puissance de feu et malgré quelques concessions sur le blindage, de "tenir leur rang" face à de véritables cuirassés.

Sur le papier, le croiseur de bataille se présentait donc comme le compromis idéal entre le cuirassé (fortement armé et protégé, mais lent et lourd) et le croiseur traditionnel (très rapide mais limité en armement et dépourvu de blindage)

Le désastre de Coronel, et l’obligation d’envoyer très rapidement aux Falklands des navires capables de vaincre ceux de Spee, représentaient à cet égard l’occasion idéale de passer de la théorie à la pratique...

... à condition de persuader au préalable un amiral qu'en se défaisant de deux d’entre eux, il ne risquait pas de perdre la guerre...

2 commentaires:

Anonyme a dit...

les tourelles centrales pouvaient elles tirer des deux cotés?

D'Iberville a dit...

Oui, même si, de chaque côté, le débattement latéral de la tourelle extérieure était évidemment très limité de par la présence de la intérieure...